Equipe de jardinage paroissial

27 février 2017

Joindre le travail dans la nature (jardinage) à la prière et à la réflexion spirituelle est une ancienne tradition de l’Église.

« La nature, un chemin vers Dieu »

En réalité, le travail de jardiner est un besoin de recherche de Dieu à travers la nature.

Le groupe de jardinage paroissial se réunit de temps en temps en semaine, sous le beau soleil de la Provence pour travailler ensemble au jardinage paroissial.

Si il est connu que la nature porte naturellement vers Dieu comme chacun a pu le ressentir à l’occasion d’immersion dans des paysages naturels de grande beauté, notre groupe se propose d’aller plus loin et d’approfondir les liens entre l’homme et la nature sous le regard de Dieu.
Les textes sur ce thème sont très abondants dans la Bible, chez les pères de l’Eglise, chez les grands saints tels que François d’Assise et, plus récemment, chez Teilhard de Chardin, les papes Jean-Paul II Benoit XVI ou François qui reviennent constamment sur le thème d’une écologie globale incluant l’Homme sous le regard de Dieu.

Ainsi, le travail du jardin s’enrichit de ces réflexions sur la nature.


Bien plus, les taches concrètes : désherbage des massifs, taille de haies ou de pommiers, ramassage de feuilles, dépotage et rempotage de fleurs s’articulent autour du composteur à trois cellules.

En bref

Le jardinage peut se résumer à un va et vient permanent entre le lieu de jardinage et le compostage des déchets qui deviennent eux-mêmes amendement organique, un an après leur enfouissement (Si le grain ne meurt, il ne peut porter de fruits). Ce rythme annuel ponctué par les saisons et les fêtes religieuses si bien accordées entre elles crée un cadre idéal à nos réflexions. Le soin du jardin de l’homme responsable correspond au soin de l’humanité vis à vis de la planète. L’humilité des taches de jardinage (humus, humilité : même racine) crée la base de la vraie convivialité, faite de connivence et d’entraide à l’opposé de l’avidité et de la compétition…
Le don gratuit, de nos forces vives crée chez les membres de l’équipe, en général non aguerris au travail extérieur, une fatigue bienfaisante, source de joie profonde parce que construite ensemble dans la paix de la nature et l’amitié entre les membres. Ainsi, comme le dit la Genèse (3, 8) avant la chute… » Ils entendirent la voix du Seigneur qui se promenait dans le jardin à la brise du jour ».

Peu à peu, le travail au jardin devient lui-même prière, et l’on retrouve le « Ora et labora » des monastères d’autrefois.